Trois questions à Chloé Bonnet, avant son intervention au Cap Digital Campus
La rentrée de Cap Digital Campus, c’est demain ! Et pour ouvrir le bal, place à Chloé Bonnet, co-fondatrice de Five by five, pour parler « Culture de l’innovation, des mythes à la réalité ». Histoire de brosser les grandes lignes de ce qui attend demain les participants et de vous mettre l’eau à la bouche, on lui a posé trois questions. Interview.
Penser technologique et sauter sur des solutions avant de penser résolution de problèmes, usages et potentiels marché, c’est la meilleure façon de créer des rêves technologiques qui n’ont pas de débouchés.
Trois questions à Chloé Bonnet
La session "Culture de l’innovation, des mythes à la réalité" est une introduction à trois formations spécialisées. Découvrez l'interview de Chloé Bonnet et inscrivez-vous aux sessions !
Développer une culture de l’innovation en entreprise peut être un parcours du combattant, quelles sont les erreurs à éviter ?
Se lancer très vite dans des expérimentations sans lendemain (et sans stratégie et thèse d’investissement en amont). C’est la meilleure façon de faire des POCs qui ne seront pas financés par la suite…
Penser technologique et sauter sur des solutions (la blockchain de x, le chatbot de x, l’AI pour x) avant de penser résolution de problèmes, usages et potentiels marché. C’est la meilleure façon de créer des rêves technologiques qui n’ont pas de débouchés.
Se dire que cela ne remet pas en cause l’organisation existante. Au contraire, il faut très souvent décloisonner les métiers et les fonctions transverses, impulser au niveau des BUs et monter des équipes pluridisciplinaires et dédiées qui vont en co-sponsoring avec les BUs créée de nouveaux modèles.
Un directeur, un responsable de l’innovation, peut-il appliquer une recette simple pour impulser l’innovation au sein de son organisation ?
Il n’y a pas de recette de cuisine toute prête ! C’est malheureux mais c’est ce qui est passionnant et profondément humain.
Certaines entreprises ont de très grands succès avec une innovation très centralisée, d’autres avec une innovation très décentralisée. Les modèles hybrides peuvent fonctionner aussi.
Ce que l’on retrouve quand même dans les constantes des entreprises où l’innovation fonctionne : un portage au niveau du PDG qui souhaite que l’entreprise renoue avec l’entrepreneuriat, l’attraction et la gestion des talents mise au premier plan et des équipes pluridisciplinaires qui allient sciences humaines, business et tech.
Quels bénéfices peut-on tirer d’une vraie culture de l’innovation ?
C’est la condition pour une innovation qui se transforme en business, pour éviter les anti-corps qui peuvent être sécrétés par le cœur de métiers. Les bénéfices, au-delà de la marque employeur et de la communication, c’est de rester tout simplement compétitif sur son marché et de prendre de l’avance. In fine, ce sont de nouvelles lignes de revenu.
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